Genèse 2.18 – L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui.
L’Eternel Lui-même, alors qu’Il avait déclaré que toute la création était très bonne (Genèse 1.31), décrétait qu’il manquait quelque chose à l’homme. Celui-ci n’était pas complet. S’il restait seul, il souffrait d’un handicap. Il avait besoin d’une aide, d’un vis-à-vis, pour pouvoir vivre correctement. Ceci établit un fait fondamental : l’être humain ne peut se suffire à lui-même et il a besoin au minimum d’un autre, faisant de lui un être social.
La complémentarité ne peut s’envisager que si nous prenons conscience de notre besoin d’être complémentés. Tant que nous resterons dans l’illusion que nous n’avons besoin de personne, nous ne pourrons pas comprendre l’absolue nécessité de trouver notre complément. Mais avant d’aller plus loin sur la complémentarité dans le ministère, j’aimerais m’attarder sur le couple.
Malheureusement, l’homme choisit trop souvent sa compagne en fonction de l’attirance physique. Le péché a complètement inversé les priorités. Le premier critère de sélection pour son conjoint devrait être cette complémentarité dans l’esprit. C’est-à-dire cette osmose, cette symbiose spirituelle pour être capables d’accomplir le pourquoi nous avons été créés. Je pense qu’il n’existe dans l’univers qu’une seule personne du sexe opposé pour arriver à cette unité. Un seul ou une seule est chair de ma chair, os de mes os. Paul nous dit dans Ephésiens 5.29 : « Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église ». Trouver LA personne qui a été créée pour nous nous garantit que l’amour ne se transformera jamais en haine ; détester sa propre chair étant une impossibilité.
Quand cette unité d’esprits existe, les personnalités vont pouvoir se façonner au contact l’une de l’autre pour s’emboîter de plus en plus. L’entente physique ne viendra qu’en dernier mais elle scellera à jamais le couple dans ce mystère : les deux deviendront une seule chair (Genèse 2.24).
Je m’adresse ici aux plus jeunes : ne laissez pas vos sens vous dicter le choix de votre conjoint. L’attirance physique ne fera jamais un mariage solide. Même si vos personnalités se correspondent bien, s’il vous manque cette unité spirituelle, vous risquez de vous engager sur la voie des pleurs. Puisse le Seigneur vous donner de la sagesse et du discernement.
Ecclésiaste 4.9 – Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail.
Dans l’arithmétique divine, le complément n’est pas un ajout mais un exposant. Lévitique 26.8 nous dit : « Cinq d’entre vous en poursuivront cent, et cent d’entre vous en poursuivront dix mille, et vos ennemis tomberont devant vous par l’épée ». Notre calcul serait 5=100, 100=2.000, mais Dieu ne calcule pas ainsi.
Trouver son complément fera fortement progresser le travail de nos mains. Bien des ministères ne voient que peu de résultats du travail qu’ils fournissent parce qu’ils ne se sont pas encore laissés persuader par cette vérité. Quand le Seigneur communique une vision, les questions qui nous viennent à l’esprit sont : quand, comment, où Seigneur ? Peu d’entre nous posent cette question pourtant essentielle : avec qui Seigneur ?
Paul devait reconnaître qu’Apollos avait été son complément pour la fondation de l’église de Corinthe : « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître… Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux… » (1 Corinthiens 3.6 et 8). Retenons bien ceci : Paul et Apollos sont égaux, c’est la base même de la complémentarité. Quand nous posons la question « avec qui Seigneur ? », nous ne cherchons pas des subordonnés mais celui ou celle qui est notre égal. Ici, il n’y a pas de notion de commandement mais d’interdépendance.
Pour en revenir au couple, si nous sommes mariés avec la bonne personne, notre partenaire devrait être le premier complément du ministère. Pour l’avoir oublié, bien des serviteurs sont tombés. La négligence du potentiel du conjoint est probablement la cause numéro une de défaites spirituelles cuisantes.
Dans notre société, l’aveu de l’absolue nécessité d’être deux peut sembler de la faiblesse, pourtant Dieu nous y encourage par sa Parole avec à la clé une promesse : recevoir un bon salaire pour son travail.
Ephésiens 5.21 – Vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.
Le grec « hupotasso » traduisant le verbe « soumettre » a deux connotations. L’une est militaire : elle signifie « se subordonner, obéir », l’autre, qui n’est pas militaire, veut dire « attitude volontaire de se donner, coopérer en assumant des responsabilités ». Si je comprends bien, il s’agit d’une personne qui a sa propre autorité et responsabilité, mais qui se soumet à une autre personne dans un cadre bien défini, à l’exemple du Seigneur Jésus qui se soumet au ministère de Jean le Baptiste lors de son baptême.
La complémentarité ne peut pas s’envisager dans un cadre de subordination. Le subordonné ne fait qu’exécuter les ordres de la personne qui le dirige. Un ministère n’a pas de complémentarité avec ses subordonnés, ceux-ci ne font que mettre en œuvre ses propres décisions. Pour qu’un ministère puisse bénéficier de son complément, il doit, d’une manière volontaire, se soumettre à lui dans le cadre de cette complémentarité.
Paul a souvent utilisé l’image du corps pour parler de l’Église et cette image peut nous parler. Une main est capable de faire beaucoup de choses mais dans certaines situations, elle a besoin de l’autre main. Pour applaudir par exemple, ou pour soulever un objet lourd, ou encore pour maintenir solidement une personne. Les deux mains ont leurs propres capacités et d’une certaine manière leur indépendance, mais, dans certaines circonstances, elles ont besoin de se complémenter en se soumettant l’une à l’autre.
Pour en revenir au couple, la complémentarité des deux partenaires ne peut s’envisager que dans cette optique. Le couple ne pourra jamais atteindre son potentiel d’action si la relation est basée sur un dominant et un subordonné. La soumission mutuelle est la clé pour se bâtir une maison solide.
La complémentarité ne peut se vivre que si nous sommes conscients du besoin d’être complémentés et si nous acceptons volontairement de nous soumettre, dans une certaine mesure, à notre complément.
Luc 10.1 – Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Le mot grec pour deux à deux est « duo ». Le Seigneur a envoyé dans sa moisson des duos de serviteurs. Il existe une belle illustration de la complémentarité dans l’image d’un duo.
Si vous prenez deux chanteurs, pour qu’un duo soit possible, il faut nécessairement que les deux chanteurs chantent la même mélodie et qu’ils la connaissent à fond. Le duo n’est possible aussi que si chaque chanteur chante sa propre voix. Enfin, lors des mixages de l’enregistrement, les deux voix doivent s’entendre de la même manière, l’une ne pouvant pas couvrir l’autre.
Quand deux ministères se complètent, il est primordial qu’ils soient en plein accord sur la vision et qu’ils aient une profonde connaissance de celle-ci. Qu’ils suivent ensemble le même « tempo » d’action et qu’ils comprennent clairement le rôle de l’autre. Chaque ministère doit rester dans son potentiel et rester coller à ce que Dieu lui a donné. Enfin, le leadership doit être partagé à part égale, l’un ne pouvant pas dominer l’autre.
Il y a chez l’être humain une propension à prendre la tête. Bien des tandems chrétiens ont échoué à cause de ce phénomène. Si nous ne laissons pas l’autre membre du duo s’exprimer librement, notre partenariat court à sa perte. La complémentarité demande de l’humilité. Permettez-moi de vous dire que la pensée d’un leadership unique se situe loin de la pensée du Nouveau Testament. C’est uniquement à ce prix qu’un duo de ministères pourra être efficace, et quelle efficacité !
Au risque de me répéter, vous n’avez pas seulement besoin de choristes. Vous avez besoin d’un autre ou d’une autre qui viendra donner « du volume » au chant que le Seigneur vous a demandé de chanter. Si nous vivons pleinement la richesse de ces duos, nous pourrons envisager la possibilité de vivre un trio, un quatuor ou même un quintette, ce qui nous amène à Ephésiens 4.11.
Ephésiens 4.11 – Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs.
Nous en arrivons à notre « quintette » de ministères. Dans notre passage d’Ephésiens, nous voyons que ces cinq sortes de ministère ont tous une raison d’être et un but commun. Leur « cahier des charges » pourrait se résumer à trois grandes directives :
Perfectionner les saints.
Nous amener tous à l’unité de la foi et de la connaissance de Christ.
Coordonner le bon fonctionnement du corps.
Or, pour arriver à ce but, les cinq ministères sont complémentaires. Cette lourde tâche n’est pas dévolue à une sorte de ministère mais aux cinq. Un ministère seul ne peut y arriver, même deux ministères différents qui collaborent ne peuvent y arriver. Les cinq ministères doivent œuvrer ensemble. Ils ont besoin les uns des autres pour former le corps, le corps étant l’Église avec un grand E et non pas une communauté locale. Le Seigneur Jésus n’a qu’un seul corps, fait de disciples de toutes les nations qui sont disséminés dans toutes sortes de dénominations chrétiennes.
Le livre des Actes nous donne quelques aperçus de cette complémentarité ministérielle : les apôtres qui viennent aider Philippe l’évangéliste (Actes 8), les prophètes, les docteurs et les apôtres qui servent ensemble (Actes 13)… D’une manière générale, nous pouvons dire que les différents ministères s’emboîtaient les uns aux autres pour parfaire l’édification des églises. Ils étaient respectueux les uns envers les autres, pleinement convaincus de la richesse de cette complémentarité.
Bien-aimés serviteurs de Dieu, l’Eglise du 21ème siècle a un urgent besoin de retrouver cette complémentarité. Le corps de Christ est frêle, disloqué et fragile. Associons nos dons, nos talents et nos onctions pour que l’Église des derniers temps soit bien bâtie, unie et forte.
Bonne réflexion !
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Les auteurs
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Les pasteurs Claudy et Corinne sont les fondateurs du Centre apostolique EZ37M. Ils ont reçu, il y a maintenant plusieurs années, une vision apostolique et prophétique. Ils sont unis pour préparer les enfants de Dieu à tenir fermes dans les temps troublés que nous traversons. Au travers de leur mission, ils forment, équipent et envoient des disciples qui se trouvent dans le monde entier.
Le Centre Apostolique EZ37M est aussi un ministère pour la restauration du peuple de Dieu. Par des écrits, des conférences, des enseignements, un Centre de Formation Biblique Online, un groupe de femmes A.I.L.E.S et toutes sortes de médias dont EZ37M RADIO TV, ce ministère partage la Bonne Nouvelle du relèvement et de la restauration des os desséchés pour en faire une armée au service du Roi des rois.
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