Ephésiens 4.11 – Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs.
J’aimerais aborder dans cet article le ministère de pasteur et les dix objectifs qui font partie de sa mission. En effet, il y a beaucoup de confusion aujourd’hui sur le ministère de pasteur. Des siècles de tradition chrétienne ont occulté ce ministère important et cependant assez méconnu. Vous allez me dire que vous connaissez au moins quelques pasteurs et je vous répondrai que nous ne parlons pas de la même chose !
La confusion qui règne, c’est que dans bon nombre de fédérations le titre de « pasteur » est devenu un titre générique. Il est le pendant protestant du curé de paroisse. Mais si vous approfondissez un peu, vous verrez que bien des « pasteurs » ont un profil d’anciens, d’autres d’évangélistes, d’autres encore de prophètes, d’apôtres ou de docteurs. Le titre de « pasteur » leur est accordé (je ne parle pas ici de ceux qui s’autoproclame) parce qu’ils sont le leader d’une communauté. Ce titre leur confère une autorité plus ou moins grande selon les tendances et malheureusement parfois despotique.
Je ne parle pas de cela, je parle du « ministère » de pasteur, de cet homme, ou de cette femme, qui est choisi par Dieu pour exercer un service auprès de Ses enfants. Un service qui est d’une grande utilité pour l’Église mais qui reste, au risque de me répéter, relativement peu répandu.
Hormis dans notre texte de base, le mot « pasteur » n’apparaît pas dans le Nouveau Testament (sauf bien sûr quand on fait référence au Seigneur Jésus). Pour le comprendre, nous devons nous référer à l’Ancien Testament et notamment aux reproches que Dieu fait aux pasteurs de Son peuple. Finalement Son attente envers les pasteurs démontre comment devraient être les qualités de ces hommes et de ces femmes.
Pour conclure cette introduction, j’aimerais dire que pour moi, en me référençant à la Parole de Dieu et au merveilleux exemple de l’église primitive, une bonne structure de communauté ne peut s’envisager avec un leader unique mais bien par un collège qui regroupe plusieurs anciens.
Ézéchiel 34.4 – Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles…
Comme je le disais ci-dessus, les qualités du ministère de pasteur peuvent se découvrir au travers du reproche de l’Éternel aux pasteurs d’Israël. Ce reproche était très « lourd » parce que ces pasteurs avaient honteusement profité de leur statut pour opprimer le peuple et se « servir » royalement.
La première chose qui est demandée aux pasteurs, c’est de fortifier les faibles ou encore d’encourager les affligés. Paul m’a surpris quand il dit : « Mais bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires » (1 Corinthiens 12.22). Il ne dit pas qu’il faut les supporter, qu’on ne peut pas faire autrement de les inclure dans la communauté, mais il dit qu’ils sont nécessaires, autre traduction possible : indispensables.
Souvent le leadership va chercher l’élitisme, le gratin. Les possibilités de service dans la communauté vont être proposées à ceux qui sont « forts », ou du moins qui le paraissent. Les « faibles » vont être mis sur le banc de touche, on les accepte mais avec peine. Combien de « pasteurs » vont avoir le cœur pour s’investir dans ces « faibles » ? Combien vont prendre du temps pour les encourager, les honorer, les former, les mettre dans des situations favorables pour qu’ils émergent ?
Alors je lance un appel à ceux qui ont ce véritable cœur de berger : cherchez les faibles, faites-leur du bien par vos encouragements, par votre douceur et votre compassion, par vos conseils avisés, par votre attention toute particulière pour eux. L’Église en sera grandement bénie. Prenez exemple sur le Seigneur Jésus et sa façon de prendre soin de ses disciples.
Et toi mon ami qui te sens terriblement faible, qui a l’impression de ne servir à rien. Sache que le corps de Christ a besoin de toi, tu es indispensable. Prend comme une promesse que Dieu est capable de te rendre « fort ». Que le faible dise je suis fort (Joël 3.10).
Ezéchiel 34.4 – …guéri les malades…
C’est un malheureux constat que nous devons faire : aujourd’hui, il y a beaucoup de malades dans les communautés. Je ne parle pas seulement des malades physiques mais aussi des malades psychiques et spirituels. Un grand nombre d’entre eux sont livrés à eux-mêmes et ne trouvent que peu ou pas de réconfort autour d’eux.
Le bon pasteur va se mettre en peine pour les brebis malades, quel qu’en soit le motif. Quand il y a une attente de Dieu, cela veut aussi dire qu’il y a une promesse. Si Dieu désire que ses enfants soient en bonne santé, Il va aussi donner le moyen à ses serviteurs de pourvoir à ce besoin. Cher ami pasteur, attends-toi à ce que le Seigneur te donne le don des guérisons. Nous nous émerveillons que tel ou tel évangéliste soit accompagné de miracles de guérison puissants mais nous nous attendons peu ou pas du tout à ce que le Seigneur nous guérisse par les cœurs de pasteur tout autour de nous.
La différence entre l’évangéliste et le pasteur, c’est que ce dernier va prendre le temps. Certaines « brebis » auront besoin de beaucoup d’attention pour guérir. Nous croyons que la guérison peut être instantanée et gloire à Dieu pour cela, mais elle peut être aussi un long processus. Il faudra manifester au-delà du don le fruit de la patience et de la bonté.
Je constate aussi malheureusement avec beaucoup de tristesse que les personnes âgées sont délaissées par leurs responsables spirituels. Quand vient le moment où elles ont des difficultés pour se déplacer pour venir dans la communauté, leur possibilité de vivre la louange, la Sainte-Cène, la Parole d’une manière communautaire se réduit à une peau de chagrin. Si ceux qui ont le cœur pastoral décidaient d’organiser une petite réunion chez ces personnes âgées, ne se limitant pas à une visite de courtoisie, je pense que ces « brebis » malades que sont les personnes âgées ne souffriraient plus du sentiment d’un abandon total.
Ezéchiel 34.4 – …pansé celle qui était blessée…
S’il y a beaucoup de brebis malades dans le peuple de Dieu, il y en a probablement encore plus qui sont blessées ! Nous-mêmes, si nous nous examinons, nous trouverons peut-être l’une ou l’autre blessure qui n’est pas encore guérie, qu’elle soit récente ou d’un passé très lointain.
Un jour j’ai demandé au Seigneur pourquoi certaines personnes sont « à cran », alors que d’autres sont très cool dans leur relationnel. Le Seigneur m’a montré un bras très musclé qui recevait un coup de poing. Bien sûr cela provoquait une douleur mais elle passait très vite. Ensuite j’ai vu le même bras avec une cicatrice à peine refermée. Le même coup de poing était donné, et la personne se tordait de douleur. Le Seigneur m’a dit : « Beaucoup ont le cœur comme ce bras avec des cicatrices à peine refermées. Un mot, un geste, un souvenir, et la douleur revient comme un boomerang. Mais Je suis Celui qui guérit les cœurs brisés » (Psaumes 147.3). Ensuite j’ai vu comme une main qui passait sur la cicatrice du bras et la plaie disparaissait complètement.
Chers amis, vous qui avez un cœur pastoral, la tâche est immense. Dieu vous a donné une langue exercée pour panser ceux qui sont blessés (Esaïe 50.4). Malheureusement, l’Église est souvent la seule armée qui achève ses blessés. Nous devons faire front, ensemble, contre la cause de nombreuses blessures : la médisance. Veillons, car quand le Saint-Esprit nous aura utilisés pour panser les plaies de ces chers frères et sœurs, le diable utilisera l’un ou l’autre pour donner un autre coup de poing. L’Église a besoin que ses leaders prennent des positions publiques engagées et fermes pour enrayer le fléau de la médisance.
Bien-aimé, si tu as le cœur rempli de blessures, sache que le Seigneur se tient tout tout près de toi. Laisse le Saint-Esprit te consoler et te libérer de toute racine d’amertume et de rancœur. Viens te réfugier sous ses ailes et Lui saura t’envoyer un de ses serviteurs qui aura la Parole à propos.
Ezéchiel 34.4 – …vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait…
Un autre constat qu’il faut faire, c’est que beaucoup d’enfants de Dieu ne fréquentent plus de communauté. A tort ou à raison, ces « brebis » ne sont plus dans une bergerie et donc ne bénéficient plus de soins pastoraux. Malheureusement, j’ai rarement vu pour ne pas dire jamais un serviteur de Dieu qui s’en souciait. C’est assez insolite, tant d’efforts pour gagner une âme et si peu de démarches pour essayer de ramener celles qui sont dans la « nature ».
Bien souvent, quand un enfant de Dieu quitte une communauté, c’est qu’il y a un « clash ». L’essentiel n’est pas de savoir qui a raison, mais, du moins en ce qui concerne le ministère pastoral, de trouver les solutions les meilleures pour la « brebis » qui veut quitter le troupeau. Quelquefois, le départ est justifié, l’enfant de Dieu a besoin d’un autre espace pour évoluer ; alors pourquoi le vivre comme une trahison et couper les ponts ? Pourquoi ne pas laisser l’un ou l’autre partir en paix ? Les « brebis » n’appartiennent qu’à une seule personne : Jésus le Christ.
D’autres ont quitté parce qu’ils ont été blessés ou choqués. En se coupant de toute vie communautaire, ces personnes se privent du « remède ». Quelquefois, des paroles d’accueil d’un bon pasteur seront suffisantes pour aider ses enfants de Dieu à retrouver le désir de vivre leur foi avec d’autres.
D’autres sont éloignés parce qu’ils sont dans la honte, mais j’en parlerai dans le paragraphe suivant.
D’autres se sont égarés parce qu’ils se sont laissés entraîner par une fausse doctrine ou ont suivi un mauvais leader qui a abusé d’eux. Reconstruire la confiance est très long. Celui ou celle qui a un cœur de pasteur devra avoir beaucoup de patience, supporter peut-être de l’agressivité, des reproches injustes, savoir s’humilier pour les fautes d’un autre… Mais ne coupons jamais les ponts ! Tenons-nous à genoux devant le trône de Dieu pour que ces blessés de la route retrouvent le chemin de la « maison ».
Ezéchiel 34.4 – …cherché celle qui était perdue…
Parfois, les brebis se perdent. Nous ne parlons pas ici de ceux ou celles qui n’ont jamais connu le Seigneur, mais de ceux ou celles qui ont chuté. Victimes d’une faiblesse, ces personnes se sont laissées piéger par les stratagèmes de l’ennemi. J’ai entendu des serviteurs de Dieu prêcher la restauration mais bien peu d’entre eux ont mis en place un « cocon » pour accueillir ceux qui ont chuté, qui se sentent honteux et qui trimbale une mauvaise réputation.
C’était une des missions principales du Seigneur Jésus : Il a été envoyé vers les brebis perdues de la maison d’Israël (Matthieu 15.24). Nous avons vu des « serviteurs de Dieu » haineux, dans une colère noire, parce que des serviteurs de Dieu tombés étaient restaurés et réutilisés par le Seigneur. Le corps de Christ, bien souvent, au lieu de se réjouir de la brebis retrouvée, s’offense et se met en colère comme le fils aîné de la parabole du fils prodigue.
Mes bien-aimés, si votre doctrine condamne les adultères, les divorcés, les débauchés, les alcooliques, les magouilleurs… comme irrémédiablement perdus pour le Royaume ; permettez-moi de vous regarder droit dans les yeux et de vous dire que vous croyez un mensonge. Aucune faute, aucune chute, aucune erreur de parcours n’est trop grave pour qui désire se repentir et reprendre la route avec le Seigneur. Mais sache, bien-aimé, que si tu condamnes les autres, tu te condamnes toi-même !
Bien-aimés de Dieu, chéris du Père, affectionnés d’une manière toute particulière par le Seigneur Jésus ; vous qui avez chuté : revenez à votre Dieu ! Il ne condamne ni ne reproche. Donnez-Lui « la chance » de démontrer qu’Il est capable de vous restaurer, vous rétablir et vous utiliser à nouveau. Ne laissez pas la critique, le regard haineux, la méchanceté de certains chrétiens vous barrer la route des bras du Père. Il vous accueillera comme le fils prodigue et il y aura fête dans le ciel.
Ezéchiel 34.13 – …je les ferai paître sur les montagnes d’Israël…
Un autre rôle très important qui est échu au ministère de pasteur, c’est nourrir les brebis. Et non seulement il veillera à ce que les brebis aient une bonne nourriture, mais aussi à ce qu’elles soient dans un endroit paisible (Psaumes 23.2). Pour une bonne croissance, les enfants de Dieu n’ont pas besoin d’un climat de dispute, de querelle ou encore d’insécurité. Le bon pasteur marchera au pas du plus petit, n’en déplaise à ceux qui sont plus fougueux (Genèse 33.13 et 14). Quelquefois le leadership se lance dans des défis que le peuple ne peut pas « encore » assumer. C’est un gros risque d’éclatement et de perte.
Bien sûr nous envisageons que la nourriture du peuple de Dieu, c’est la Parole de Dieu. Le bon pasteur cherchera à l’adapter aux « brebis » qui lui sont échues. Il n’y a aucun avantage à donner de la viande rouge à des bébés, ni un biberon à des adultes. Quelquefois, la prédication du culte ressemble plus à des amuse-gueules d’apéritif qu’à un vrai repas. Si c’est le cas, il est très important d’apporter un enseignement solide dans une autre réunion. Le bon pasteur veillera à la cohésion de ce qui est enseigné. Il n’a pas besoin de tout apporter, au contraire, il devrait évaluer ses propres limites et inviter d’autres ministères plus en pointe dans tel ou tel domaine. Cependant, le choix de ces ministères sera fait dans des temps de prière consacrés : gare aux loups. Aujourd’hui, nous voyons des communautés très en pointe dans le « prophétique » mais il est dommageable de voir que la majorité des ministères invités sont aussi en pointe dans le « prophétique » ; pourquoi ne pas inviter des ministères de docteur pour apporter un équilibre ? C’est aussi valable dans l’autre sens.
Un bon pasteur va apprendre à ses « ouailles » à se nourrir elles-mêmes. J’aime beaucoup cette phrase de Marie, la mère de Jésus : « Faites ce qu’Il vous dira » (Jean 2.5). Voilà l’excellence de l’enseignement du pasteur : apprendre à ses « brebis » à entendre la voix de Christ, à comprendre ce qu’Il leur dit et les amener à mettre en pratique cette Parole reçue. Ce pasteur verra des pères et des mères spirituels dans sa communauté. Mais s’il leur donne toujours du tout cuit, cherchant à imposer sa doctrine, les membres du Corps ne vont pas se développer correctement.
Mes bien-aimés, n’allez pas manger à tous les râteliers. Soyez prudents ! Des doctrines de démon plus subtiles les unes que les autres circulent dans la chrétienté. Un mauvais enseignement peut vous faire plus de mal que vous ne le pensez. Un bon critère de sélection pour accepter la nourriture que l’on vous propose c’est : le « prédicateur » m’aime-t-il, me veut-il du bien, sa bouche est-elle une bénédiction pour ma vie ?
Ezéchiel 34.16 et 17 – …Mais je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice… Voici, je jugerai entre brebis et brebis…
Voilà un autre grand manque dans le peuple de Dieu : la notion de justice ! Une communauté est faite de toutes sortes d’individus. Il y a des forts et des faibles, des fortes personnalités et des gens effacés, des petits des grands, des riches des pauvres… Devant cet ensemble hétéroclite, il est difficile d’avoir une homogénéité surtout si le ministère pastoral veut à tout prix ménager « la chèvre et le choux » ! Or nous constatons avec tristesse qu’il y a trop souvent du favoritisme, les plus influents ou les grandes GG sont souvent écoutées au détriment des plus modestes ou timides.
Si vous voulez faire un bon exercice pour savoir ce que Dieu en pense, calculez le nombre de fois où le Seigneur demande, dans sa Parole, de prendre soin des plus faibles, qu’ils soient orphelins, veuves, étrangers ou enfants… Notre Père Céleste voit avec un profond déplaisir ce qui se fait dans le Corps de Christ.
Un bon pasteur va prendre à « bras le corps » tout conflit naissant ; et il va le faire avec équité. Il va aussi savoir écarter ceux qui provoquent des divisions (Tite 3.10), l’esprit de division étant le rejet des autres enfants de Dieu.
Paul fait un sérieux reproche aux Corinthiens lorsqu’il dit : « Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères » (1 Corinthiens 6.5). Toute vie communautaire demande d’être capable de juger entre brebis et brebis. Ce jugement n’est pas une condamnation, mais un avis éclairé sur une situation en mettant chacun en face de ses responsabilités. Le bon pasteur saura apprendre à chacun le respect de l’autre, la conciliation et la tempérance.
Bien-aimés pasteurs, le Seigneur vous demandera des comptes pour chacune de vos « brebis » écrasées par les dominateurs ; Il vous demandera des comptes pour toutes les fois où votre jugement ou votre choix aura été dicté par la « position » de telle ou telle personne ; Il vous demandera encore des comptes pour toutes les fois où le pouvoir vous aura tourné la tête.
Ezéchiel 34.25 – Je traiterai avec elles une alliance de paix, et je ferai disparaître du pays les animaux sauvages ; elles habiteront en sécurité dans le désert, et dormiront au milieu des forêts.
Les animaux sauvages font bien souvent référence aux mauvais esprits. Cela appartient aussi au ministère pastoral d’apporter la liberté aux captifs. En fait, le ministère pastoral a un rôle protecteur et le Seigneur lui donne l’autorité pour cela. Ta houlette et ton bâton me rassure nous disait David (Psaumes 23.4), les « brebis » ont besoin plus que jamais de se sentir en sécurité dans un monde hostile et cruel.
Malheureusement, bien des « pasteurs » ne sont pas très au clair au sujet de l’activité des démons. Pour certains, il y a un déni complet de cette activité, pour d’autres, ils préfèrent laisser cette tâche, par peur ou par ignorance. Le peuple de Dieu a besoin de pasteurs pleins d’autorité et d’assurance pour éradiquer, dans leur territoire, les bêtes sauvages ; et quand l’une de leur « brebis » devient leur victime, ils devraient se battre jusqu’à l’extraire de leur gueule (1 Samuel 17.34 et 35).
Jésus nous a fait cette promesse : « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire » (Luc 10.19). Le Bon Pasteur aura à la fois un caractère doux mais aussi une mentalité de guerrier. Sans cette mentalité, il verra son troupeau être disséminé.
Bien-aimés, tout ne se règle pas par la relation d’aide ou encore le conseil chrétien. Trop souvent ces « disciplines » occultent l’aspect spirituel des problèmes en se limitant à l’aspect psychique. Certaines de vos brebis ont besoin d’être affranchies ! Le Seigneur nous a promis aussi que si nous demeurions dans sa Parole, nous connaîtrions la vérité et cette vérité nous rendra libres (Jean 8.31 et 32). Ce passage de « l’esclavage » à la liberté est un processus qui durera toute une vie.
Que le Seigneur nous donne toujours cette audace, cette démarche d’une foi triomphante et irrésistible qui amène la sécurité dans le chaos, la paix dans le trouble et la joie dans les temps d’angoisse que nous traversons.
Ezéchiel 34.27 – Elles seront en sécurité dans leur pays ; et elles sauront que je suis l’Eternel, quand je briserai les liens de leur joug, et que je les délivrerai de la main de ceux qui les asservissaient.
Nous arrivons au bout de cet article sur le Bon Pasteur. Le dernier aspect du rôle du ministère pastoral que j’aimerais aborder est le brisement du joug. Trop d’enfants de Dieu ploient sous un joug ! Ce joug n’est pas, comme nous l’avons vu précédemment, un problème de mauvais esprit, mais ce joug est un joug religieux.
Déjà le Seigneur Jésus faisait ce reproche aux Pharisiens : « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt » (Matthieu 23.4). La religiosité, l’état d’esprit de la loi enferme les enfants de Dieu dans un esclavage qui leur courbe le dos. La puissance de la liberté de l’Évangile a été étouffée par une série de choses à faire et à ne pas faire. Ces préceptes semblent « spirituels » mais ils renient le Seul capable de nous donner la force pour plaire à Dieu : le Saint-Esprit ! Tout est question d’efforts humains, de discipline, de sanctification personnelle, à l’instar de ce « pasteur » qui poussait sa communauté à des jeûnes très fréquents, jeûnes qu’il n’observait pas lui-même alors qu’il avait de sérieux problèmes de débauche.
Mes bien-aimés, le Bon Pasteur ne sera pas légaliste, il ne chargera pas ses « brebis » de lourds fardeaux mais il conduira son « troupeau » vers Celui qui a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu 11.28 à 30).
La vie avec Christ n’est pas une question de faire ou ne pas faire, c’est une question d’amour. L’obéissance sans amour ne sert pas à grand-chose mais l’obéissance PAR amour pour le Seigneur c’est la clé. Le Saint-Esprit va venir suppléer à notre faiblesse mais permettez-moi de vous dire que le Saint-Esprit ne fonctionnera jamais avec des règles religieuses.
Mes bien-aimés, ne cherchez pas à « gagner » l’amour de Dieu, il vous est déjà acquis ! Laissez cet amour vous envahir, laissez votre cœur de pierre être transformé en cœur de chair. Jouissez pleinement de la vie en Dieu, obéissez-Lui parce que vous l’aimez avec passion. Tout joug légaliste sera brisé et vous vous envolerez vers Lui le cœur léger.
Chers amis pasteurs, que ces quelques lignes vous soient en bénédiction et qu’elles vous aident à exercer le merveilleux ministère que le Seigneur vous a confié.
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Les auteurs
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Les pasteurs Claudy et Corinne sont les fondateurs du Centre apostolique EZ37M. Ils ont reçu, il y a maintenant plusieurs années, une vision apostolique et prophétique. Ils sont unis pour préparer les enfants de Dieu à tenir fermes dans les temps troublés que nous traversons. Au travers de leur mission, ils forment, équipent et envoient des disciples qui se trouvent dans le monde entier.
Le Centre Apostolique EZ37M est aussi un ministère pour la restauration du peuple de Dieu. Par des écrits, des conférences, des enseignements, un Centre de Formation Biblique Online, un groupe de femmes A.I.L.E.S et toutes sortes de médias dont EZ37M RADIO TV, ce ministère partage la Bonne Nouvelle du relèvement et de la restauration des os desséchés pour en faire une armée au service du Roi des rois.
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