Ce reproche est adressé aux Pharisiens par Jésus, c’étaient les gens religieux de l’époque. Ils s’attachaient à la Loi de Moïse et étaient fiers de « l’observer ». A vrai dire ils en oubliaient la teneur profonde, celle de l’amour et de la grâce de Dieu. Paul dira dans 2 Corinthiens 3.6 que la lettre TUE, mais l’Esprit, Lui, donne la vie.
Combien de responsables religieux font de même encore aujourd’hui, utilisant la Bible pour tuer, oh non pas d’une manière physique mais dans une domination psychologique ne laissant à bien des gens blessés aucun espoir et leur barrant le chemin de la grâce et de l’amour qui se trouvent dans le sacrifice de Jésus à la croix. Ceci est un plaidoyer pour ces pauvres brebis qu’aucun pasteur, à contrario de l’image du Maître, ne va chercher dans la tourmente de la nuit et du désespoir. Ne laissons pas ce qui est important aux yeux du Seigneur mais laissons-nous emporter par la passion de son cœur.
La justice
Dieu s’est évertué, à maintes reprises par ses prophètes, d’avertir les chefs en Israël de sa colère sur ce sujet, qu’ils soient rois, sacrificateurs ou même faux prophètes. Pour certains d’entre eux, ils ne tenaient aucun compte du faible, de l’opprimé, des démunis… C’est avec tristesse que nous devons faire le constat que l’esprit du monde, un esprit dominateur, accapareur, rempli de l’amour de l’argent et du pouvoir, s’est infiltré dans certaines communautés.
Jacques, dans son épître, en faisait déjà la triste constatation (Jacques 2.1 à 4). Combien d’hommes et de femmes de condition humble se sont vus reclus, inconsidérés et méprisés dans les communautés à cause de cette même condition. Paul n’a-t-il pas dit que Dieu a choisi les choses (personnes) que l’on méprise pour confondre les considérées (1 Corinthiens 1.28) ? Quand il s’agit de trancher dans une situation, de reconnaître l’élection du Seigneur sur un service, de favoriser un développement, qu’est-ce qui motive mon choix ? Suis-je polluer par mes principes, mes préjugés, mon regard subjectif de l’humain ? Où, à l’image du Seigneur, est-ce que je regarde au cœur (1 Samuel 16.7).
La miséricorde
Strong traduit le grec eleos (miséricorde) par ceci : bonté ou bonne volonté envers le malheureux, le misérable et l’affligé joints à un désir de les aider. La miséricorde de Dieu n’a jamais été passive. Devant les conséquences de la chute de l’être humain, Il n’a pas été seulement pris de pitié pour lui mais Il s’est pleinement investi, offrant sa vie en acceptant une mort atroce, afin que vous et moi nous puissions avoir une destinée de bénédictions si nous faisons le simple pas de croire que Jésus est mort pour nos fautes.
Dieu n’a que faire de notre pitié, les malheureux, les miséreux et les affligés aussi. Ce que Dieu attend de nous, c’est du concret ! Un repas, un geste d’amour, une aide, un soutien moral, une main sur l’épaule… Notre miséricorde ne vaut pas un clou si elle n’est pas accompagnée d’un geste d’amour. Si vous ouvrez les yeux, vous verrez que la possibilité d’aider quelqu’un se trouve à votre portée, juste LA. Que ferez-vous avec les « j’ai pas le temps, j’ai pas envie, c’est de sa faute… » quand le Seigneur vous regardera bien en face en disant : « Comment as-tu rendu la miséricorde que J’ai manifesté pour toi ? ». Ce n’est pas une contrainte culpabilisante qui doit nous animer mais l’amour du pardonné ; comme Jésus l’a dit : « Celui a qui on pardonne peu aime peu » (Luc 7.47). Quand je serai pleinement conscient du grand pardon que Dieu m’a accordé, je pourrai aimer comme Lui m’a aimé.
La fidélité
Si le mot grec pistis peut faire référence à nos convictions chrétiennes, c’est-à-dire la foi, il peut faire référence aussi à quelqu’un de fidèle, de loyal, quelqu’un sur qui on peut compter. Si vous êtes de ceux qui ont un véritable ami, vous verrez que vous pourrez compter sur lui en tout temps (Proverbes 17.17). C’est au jour de la difficulté qu’on voit ses véritables amis, pas quand tout va bien pour nous. Le véritable ami n’est pas moralisateur, il ne se laisse pas « troubler par les ragots », il ne s’écarte pas de vous parce que vous l’avez « déçu ». Il est là, prêt à vous soutenir, à vous aider et à prendre soin de vous parce qu’avant tout, il vous aime vous, même s’il n’approuve pas vos choix.
Si vous êtes l’ami de Dieu, peut-il compter sur vous ? Etes-vous ce genre de personne qui reste loyale et fidèle en tout temps avec vos amis ? A vrai dire si ce n’est pas le cas, c’est que vous « aimiez » l’autre pour vous et pas pour lui. L’amitié est devenue une denrée très rare même là où on devrait la trouver, c’est-à-dire dans le monde chrétien, ou sommes-nous tous devenus chrétiens du monde ?
Tout ce que pratiquaient les Pharisiens, la dîme y compris, n’avait aucun poids pour Jésus. Ils passaient à côté de l’essentiel : faire ce qui est juste, être miséricordieux et fidèles. Mon cri c’est que nous nous examinions chacun d’entre-nous nous-mêmes.
Et pour tous les malheureux qui lisent ces lignes j’aimerais rendre l’espoir. Dieu te fera justice, Il t’accordera sa miséricorde et Il demeurera à jamais l’ami fidèle par excellence ! Et quand tu seras au bénéfice de Sa miséricorde, sois une main tendue envers les autres.
Soyez béni(e)s et bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Octobre 2012 © Tous droits réservés
Merci pour ce post. Que Dieu vous bénisse abondamment.