Quelle serait notre réaction si celui ou celle qui nous a fortement compliqué la vie venait à disparaître ? Serions-nous dans la joie, bénissant Dieu pour cette délivrance qui arrive enfin ? Danserions-nous en nous écriant : « Enfin, je vais pouvoir prendre MA place et entrer dans ma destinée ? ». L’annonce de la mort de Saül n’a pas réjoui David, au contraire, elle l’a plongé dans une profonde tristesse.
Nous savons que Saül était un cauchemar dans la vie de David ; il l’a poussé à fuir sans cesse car il voulait le tuer. Pendant des années, David a vécu dans des cachettes, sans repos, toujours à l’affût, voyant la promesse de devenir roi s’éloigner chaque jour un peu plus. Mais pourquoi n’était-il pas dans la réjouissance ? Après tout, Saül n’avait eu que ce qu’il méritait !
Ce qui a attristé David, c’est la honte, le désarroi, la blessure profonde qui était infligée à son peuple. La défaite cuisante qu’Israël avait vécue était un drame pour lui. Combien cet homme aimait le peuple de l’Éternel, pas étonnant qu’il soit un homme selon le cœur de Dieu.
Ma réflexion c’est : quand l’Église est dans la honte parce que l’un de ses membres est tombé sous le feu de l’ennemi, quelle est ma réaction ? Suis-je indifférent ? Suis-je de ceux qui disent : « Bien fait pour lui » ? Suis-je de ceux qui calculent le bénéfice qu’ils pourront tirer de cette situation ? Suis-je de ceux qui accablent encore plus « la victime » par des jugements et des médisances cruels ? Ou suis-je profondément attristé parce que l’un de nous est tombé, expérimentant dans mes entrailles ce que Paul dit : « Quand un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Corinthiens 12.26).
Avons-nous bien analysé cette image ? A quel moment un membre de mon corps est-il exposé à la souffrance ? Quand il est victime d’une agression extérieure ou quand il se détériore par l’usure de la vie !
Savez-vous quelle est la maladie qui entraîne une insensibilité à la douleur ? La lèpre. L’Église de Jésus-Christ n’est-elle pas atteinte par la lèpre du péché quand elle est insensible à la souffrance, même à la perte de ses membres ?
Mes bien-aimés, quand l’un de nous chute, faisons bloc pour enrailler l’agression du diable et que toute notre énergie, tels les anticorps, se mette en route pour venir au secours du membre en souffrance. C’est ainsi que l’Église sera forte et inébranlable.
Bonne réflexion.
Pasteur Claudy – Centre Apostolique EZ37M – Copyright Avril 2016 © Tous droits réservés